
A la fermeture complète des bureaux de vote, vers 22 heures, les partisans de Mohamed Youssouf Combo, candidat «indépendant», ont chanté et dansé, affirmant que leur champion était admis au second tour. La même victoire sera, cependant, réclamée, quelques heures après et à cor à grand cri, par le camp Bacar Abdou, le candidat officiel de l'Updc (Union pour le développement des Comores) à l'élection législative.
Le lendemain, même scénario : Bacar Abdou fait encore le tour de la ville en fanfare à midi, et le soir, c'est au tour de son adversaire de la même famille politique de démontrer sa force, avec une importante procession animée de musique. «Nous avons pris l'argent de Bacar, mais nous ne l'avons pas voté», scandaient les marcheurs.
Le fait est que chacun des deux candidats croit être celui qui doit affronter Bacar Dossar, le candidat du Juwa, au second tour. «C'est aussi simple que ça : Bacar Abdou ne peut pas prétendre être gagnant puisque je l'ai devancé de 51 voix», répond à Al-watwan Youssouf Combo. De son côté, Bacar Abdou pense avoir devancé son adversaire de 93 voix.
Les deux enfants du «Mbuyu» sont des gens décidément impatients. Impatients d'attendre l'annonce des résultats officiels par la Commission nationale électorale indépendante (Céni). «Je ne comprends pas pourquoi ils s'emballent tant, alors qu'au moment où ils criaient victoire, certains bureaux de vote n'avaient pas encore remis leurs procès-verbaux», si l'on en croit une source de la direction des élections.
SM
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