
A tour de rôle, les observateurs internationaux ont convié la presse nationale à une série de conférences, depuis lundi jusqu'à hier, mardi, à l'hôtel Itsandra et au Retaj-Moroni. L'organisation internationale de la Francophonie, l'Union africaine et la Ligue des Etats arabes ont dressé un bilan positif du scrutin de dimanche 22 février. Pour elles, les élections se sont déroulées dans un climat serein, apaisé et satisfaisant.
Ainsi, Samuel Azu'u Fonkam, président de la mission d'information et de contact de la Francophonie, a-t-il tenu à féliciter les différents acteurs en charge des élections «pour leur mobilisation et leur sens des responsabilités qui ont permis la tenue, dans de bonnes conditions, des élections législatives et communales». La même mission a mis un accent particulier sur la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) pour ses efforts en vue de «renforcer le caractère libre, transparent et fiable de ces élections».
Pour sa part Jean Omer Beriziky, chef de la mission d'observation de l'Union africaine, a fait savoir que comparativement au premier tour, il y a eu des avancées notables au niveau de l'organisation, du suivi des scrutins et du dépouillement des résultats. Une analyse partagée par le président de la mission d'observation de la Ligue des Etats arabes, Abdellatif Abid, qui salue lui aussi «le succès de ces élections et leur déroulement dans la transparence, la liberté et la sérénité». Il a insisté sur «la disponibilité de l'essentiel du matériel électoral, la participation remarquable des observateurs nationaux, la présence efficace des forces de l'ordre et la présence significative des délégués des candidats dans les bureaux de vote, contribuant à renforcer l'intégrité des opérations électorales et la légitimité des résultats».
Néanmoins, les trois groupes d'observateurs n'ont pas manqué de souligner «le comportement irresponsable de certains dirigeants de partis politiques qui ont voulu émailler la bonne tenue de ces élections, heureusement sans succès». Ils ont également noté «quelques dysfonctionnements liés à la fiabilité de la liste électorale, le prolongement par certains représentants de partis de la campagne électorale après la clôture de celles-ci», peut-on lire dans le communiqué de presse.
Au niveau des recommandations, les trois missions estime qu'il faut «renforcer l'indépendance, l'autonomie administrative et financière de la Ceni ; prendre en compte la situation des personnes à mobilité réduite dans la localisation des bureaux de vote ; une plus grande implication dans la sensibilisation et l'éducation des électeurs ; engager une réflexion sur une révision du code électoral et les textes y afférent, et ce afin d'éviter toutes confusions et contradictions, à la lumière des observations émises ; œuvrer en faveur de l'institutionnalisation du cadre permanent de concertation, d'échanges et de suivi du processus électoral».
Abdallah Mzembaba
Suivez nous sur
Accueil | Contacts | Ajouter à vos fav
Partage